Marc Aurèle

Fils du préteur Marcus Annius Verus (III) et de la riche héritière Domitia Lucilla, Marcus est élevé par son grand-père, Marcus Annius Verus (II), après la mort de son père. Son oncle, Antoninus Pius (Antonin Le Pieux), l’adopte peu avant de devenir empereur en 138. Désormais héritier du trône, Marcus étudie le grec et le latin sous la direction de professeurs tels que Herodes Atticus et Marcus Cornelius Fronto. Il entretiendra une correspondance étroite avec Fronto pendant de nombreuses années. Marcus épouse Faustine, la fille d’Antonin, en 145. Antonin meurt des suites d’une maladie en 161.

Le règne de Marc Aurèle est marqué par des conflits militaires. En Orient, l’Empire romain se bat avec succès contre l’Empire parthe revitalisé et le royaume rebelle d’Arménie. Marcus vainc les Marcomans, les Quadi et les Sarmates Iazyges lors des guerres marcomanes ; cependant, ces peuples et d’autres peuples germaniques commencent à représenter une réalité troublante pour l’Empire. Il modifie la pureté de l’argent de la monnaie romaine, le denier. La persécution des chrétiens dans l’Empire romain aurait augmenté sous son règne. La peste antonine éclate en 165 ou 166 et dévaste la population de l’Empire romain, causant la mort de cinq millions de personnes.

Marcus n’a jamais adopté d’héritier, contrairement à certains de ses prédécesseurs ; parmi ses enfants figurent Lucilla (qui épousa Lucius Verus, co-empereur de 161 à 169) et Commode, dont la succession après Marcus est devenue un sujet de débat parmi les historiens contemporains et modernes. La colonne et la statue équestre de Marc Aurèle sont toujours présentes à Rome, où elles ont été érigées pour célébrer ses victoires militaires. Les Méditations, les écrits du « philosophe » – comme les biographes contemporains appelaient Marcus – sont une source importante pour la compréhension moderne de l’ancienne philosophie stoïcienne. Ils ont été loués par des écrivains, des philosophes, des monarques et des hommes politiques des siècles après la mort de Marcus.