Domitien

Titus Flavius Caesar Domitianus Augustus
24 octobre 51 - 18 septembre 96 ap. J.-C.

Domitien, frère cadet de Titus et fils de Vespasien, ses deux prédécesseurs sur le trône, est le dernier membre de la dynastie flavienne.

RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski

Au cours de son règne, la nature autoritaire de son autorité l’a mis en porte-à-faux avec le Sénat, dont il a considérablement réduit les pouvoirs.

Domitien a joué un rôle mineur et essentiellement cérémoniel sous les règnes de son père et de son frère. Après la mort de son frère, Domitien est déclaré empereur par la garde prétorienne. Son règne de 15 ans est le plus long depuis celui de Tibère. En tant qu’empereur, Domitien renforce l’économie en réévaluant la monnaie romaine, étend les défenses frontalières de l’empire et lance un vaste programme de construction pour restaurer la ville de Rome endommagée. Des guerres importantes sont menées en Grande-Bretagne, où son général Agricola tente de conquérir la Calédonie (Écosse), et en Dacie, où Domitien ne parvient pas à remporter une victoire décisive contre le roi Decebalus. Le gouvernement de Domitien présente de fortes caractéristiques autoritaires ; il se considère comme le nouvel Auguste, un despote éclairé destiné à guider l’Empire romain vers une nouvelle ère d’éclat. La propagande religieuse, militaire et culturelle favorise le culte de la personnalité et, en se nommant censeur perpétuel, il cherche à contrôler la morale publique et privée. En conséquence, Domitien était populaire auprès du peuple et de l’armée, mais considéré comme un tyran par les membres du Sénat romain.

Le règne de Domitien prend fin en 96 lorsqu’il est assassiné par des fonctionnaires de la cour. Son conseiller Nerva lui succède le même jour. Après sa mort, la mémoire de Domitien fut condamnée à l’oubli par le Sénat romain, tandis que des auteurs sénatoriaux tels que Tacite, Pline le Jeune et Suétone propageaient la vision de Domitien comme un tyran cruel et paranoïaque. Les révisionnistes modernes ont plutôt caractérisé Domitien comme un autocrate impitoyable mais efficace dont les programmes culturels, économiques et politiques ont jeté les bases d’un deuxième siècle pacifique.

Pour aller plus loin

Domitien: un empereur controversé, de Christophe Burgeon

La Rome des Flaviens, de Catherine Salles

Vie des douze césars, de Suétone
Empereur précédent :
Empereur suivant :
RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski
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Domitien
American Numismatic Society